Mais qu'est-ce donc que la Ferme Légère ?
Présentation détaillée
Décroissance et soutenabilité
Nous expérimentons une sobriété volontaire et heureuse:
- Nous mangeons le plus “local” possible (France, Espagne, Italie) et nous nous passons, avec joie et conviction, d’un maximum de produits de grande surface ou de provenance lointaine (le café par exemple).
- Nous sommes autonomes en électricité et en eau, ce qui nécessite d’être vigilant·es sur nos consommations.
- Nous cuisinons principalement au bois et au soleil, ce qui nécessite une prise en mains de nos nombreux équipements de cuisson.
- Nous essayons de produire, fabriquer ou réparer plutôt que d’acheter, ce qui nécessite du temps et du travail.
La raison d’être est d’avoir un mode de vie soutenable, c.a.d. avoir une empreinte écologique inférieure à une planète. La voie choisie passe par l’autonomie, notamment alimentaire. Notre quotidien peut être qualifié de paysan sur une ferme à vocation principalement vivrière. Ceci nécessite beaucoup de temps, pour ne pas parler de “travail”.
Pour donner une idée de notre soutenabilité, voici un aperçu de nos consommations :
Conso par personne | Résident·e FL | Moyenne française | Facteur de réduction | Remarque |
---|---|---|---|---|
Eau domestique | 25 l/jour | 120 l/jour | 4,8 | notre eau est produite sur place |
Electricité | 0,35 kWh/jour | 3.6 kWh/an environ hors chauffage | 10 | notre élec est 100% solaire, avec batterie de stockage |
Bois chauffage et cuisson | 1,2 stère/an (arbres tombés tous seuls, pas d’abattage) soit 2200kWh environ | 3300kWh/an environ (chauffage gaz) + 182kWh/an (cuisson gaz) | 1.6 | notre bois est renouvelable mais on est quand même MAUVAIS sur la cuisson puisque elle utilise 90% du bois, soit 2000kWh environ |
Carburant troço (bois chauffage et cuisson) | < 1 l/an | on pourrait aussi affecter cette énergie au bois de chauffage (9kWh) | ||
Carburant troço (bois d’œuvre) | environ 3 l/an | Difficile à comparer avec du bois industriel avec économie d’échelles (positif), coupes blanche (négatif) et transport (négatif) | ||
Voiture | < 1500 km/an avec notre logan diesel 7 places + environ 1000 km en covoit | 9900 km/an (2020) | > 4 | alors que nous sommes en zone rurale quasiment sans transport en commun |
Vélo | 10 à 150 km/semaine (muscu ou VAE rechargés solaire) | On fait moins de vélo que des écolos urbain·es c’est sûr | ||
Gaz domestique | 0 | 1000 kwh/an environ | ꝏ | |
Achats alimentaires ext. | 1100 €/an (95% bio) | 2400 €/an (6% bio) | 2.2 | plus le bénéfice du bio |
Déchets organiques | 100% recyclé sur place | 0 à 50% selon les communes (2023, évolution rapide) | > 2 | |
Déchets ménagés recyclables | < 50 kg/an, surtout issus de l’atelier de bricolage (métal) | 100 kg/an | > 2 | |
Déchets non recyclables | < 70 kg (dont récup inutilisée et déchets du bâtiment) | 74 kg/an (hors déchets du bâtiment) | > 1 |
Ces comparaisons sont très approximatives mais donnent des ordres de grandeur. L’empreinte écologique totale en France devrait être réduite au moins d’un facteur 5.
Activités agricoles
Elles sont portées par le groupe pour les activités vivrières ou par une personne en cas d’activité professionnelle. L’association met à disposition une partie du lieu pour chaque activités (bâtiment, terre, système de récupération d’eau de pluie, réseau d’irrigation…).
Les terres doivent permettre plusieurs activités agricoles. La présence d’animaux est destinée à la mise en valeur du lieu, à augmenter sa biodiversité, à aider à sa mise en culture et aboutir à une synergie intéressante entre les différentes activités agricoles. Les activités d’élevage ayant pour unique but la production de viande ou sous-produit animaux ne sont pas recherchées car elle accaparent trop de surface et ne s’inscrivent pas dans une logique écologique de long terme.
Montage juridique
La SCI Loustalots possède le lieu et a financé les travaux sur les bâtiments. Une personne = une voix car chaque sociétaire a une seule part sociale (2000€). Le reste du financement a été apporté en compte d’associé (prêt sans intérêt).
L’association Ferme Légère gère le lieu et finance les travaux non pris en charge par la SCI et tous les coûts de fonctionnement. Les membres décident de l’organisation de la vie sur le lieu et des travaux qu’iels souhaitent effectuer et financer. Une personne = une voix.
Un bail rural de 25 ans tacitement reconductible entre la SCI et l’association assure à l’association la jouissance du bien sur le long terme pour un loyer faible (agricole).
Ni la SCI ni l’association ne font d’emprunt à une banque. Les occupant·es ne sont pas encouragé·es à le faire, notamment pour l’achat de parts de SCI.
Les résident·es paient un forfait pour la nourriture et un loyer à l’association pour les parties privées qu’iels occupent. Les résident·es peuvent toucher des allocations logements s’iels ne possèdent pas plus de 10% de la SCI.
Une (modeste) solidarité financière est établie entre les résident·es. Le coût de la vie à la ferme est faible mais nécessite quand même un petit revenu extérieur, car la ferme ne rémunère pas les résident·es qui sont bénévoles de l’association.
Cooptation des nouveaux
L’intégration de nouveaux résident·es se fait progressivement : une heure, un jour, une semaine, un mois, un an, une vie, et plus si affinité. A toute personne intéressée par l’écolieu, nous consacrons un peu de temps de discussion et de visite. Si accord des 2 parties, la personne est invitée à passer une journée, puis une semaine… Bon, c’est la théorie, chacun son rythme : l’heure, la journée, la semaine peuvent s’enchaîner ou être étalées sur plusieurs années.
A partir de la fin de la période d’intégration, qui dure plus d’une année, la personne souhaitant s’installer devra prendre une part de la SCI.
Les cooptations sont individuelles et une personne cooptée ne pourra imposer la présence d’une autre (son ou sa conjoint·e, son enfant, son animal de compagnie ou son beau père). Là encore c’est de la théorie et c’est parfois une famille qui est cooptés, éventuellement avec animal de compagnie (mais rarement car nous ne voulons pas avoir autant de chiens et de chats que d’humain·e).
Le processus d’intégration est détaillé dans le règlement intérieur.